jeudi 8 septembre 2016

Fondation Louis Vuitton

夏の終わりのある晴れた日、ルイ・ヴィトン美術館へ行ってきました。
巨大な船のようなものが、近代建築のアイコンです。

この建物はフランク・ゲーリーによって設計され、2012年10月に完成しました。
曲線のラインが庭の形状と一致していて、12枚のガラスの帆が光を反射していて、とても素晴らしいです。 

建物を歩くことは迷路を歩く長い旅のようなものです。
また、現在、この美術館では中国の作品を展示しています。
11人のアーティストによる絵画、彫刻、インスタレーション、映像作品の融合を提供しています。

12枚の帆、13色、11人の中国人アーティスト。
感傷的な肖像画を描く、Yang Fudongの作品が私は大好きです。

中国の芸術家の博覧会は、今月までですので、是非お早めに行ってみて下さい。

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Website : www.fondationlouisvuitton.fr



Fondation Louis Vuitton
8, avenue du Mahatma Gandhi

Bois de Boulogne 
75116 Paris
Tel : 01 40 69 96 00 


How to come : click here

End of summer, a sunny day, walking inside the Bois de Boulogne, reaching the Fondation Louis Vuitton. A kind of huge boat aground at the doors of Paris, but icon of modern architecture. I think that each of us has been initially attracted by the curves designed by Gehry, its signature, and then by the colors from Buren on its sails. 
Time to go for me.

The Fondation was opened to the public in October 2012. It has been designed by Frank Gehry. It is quite fantastic to discover how the curves and the lines match the shapes of the garden and how the 12 glass sails invent light games and reflections. I have no souvenir of how the Fondation looked before the work of Daniel Buren - coloring the 12 sails with 13 colors. But it is magic and I have no wish of seeing such magic ending. 

Walking through the building is like a long journey inside a labyrinth. But what a view over Paris. Also the Fondation is currrently displaying throughout the full building a selection of Chinese works. It features a mix of paintings, sculptures, installations and video works by eleven artists. Strange, twelve sails, thirteen colors and eleven Chinese artists. Should I confess that I loved the work of Yang Fudong, painting a social and sentimental portrait of his generation by an installation running the full film cycle of seven intellectuals in a bamboo forest. 

Enjoy, but quickly : the Chinese artists exposition ends this month, and who knows about the colors of Buren !



Fin d'été ensoleillée et promenade dans le Bois de Boulogne, direction La Fondation Louis Vuitton, cet énorme paquebot d'architecture moderne échoué aux portes de Paris.


Fondation Louis Vuitton - View from the street - Crédit Photo : Philippe Pinton

Pour chacun, les courbes de Gehry ont invité à sa découverte et les filtres colorés de Buren sur ses voiles ont prolongé l'envie. Combien j'ai maltraité mon impatience pour moi aussi enfin m'y rendre et y vaquer !


Colored canopies - View from the garden - Crédit Photo : Philippe Pinton

La Fondation a été ouverte au public en octobre 2014. Dessinée par l'architecte américain Frank Gehry, ses courbes et lignes épousent les formes du jardin d'Acclimatation et ses douze voiles de verre inventent des jeux de lumières, de transparences et de reflets sans pareil.


Water and steps - Front of the Fondation Louis Vuitton - Crédit Photo : Philippe Pinton

J'avoue, je n'ai pas de souvenirs de la Fondation avant cette oeuvre temporaire de Daniel Buren. J'aimerais qu'elle reste ainsi. De toutes ses couleurs. Leur ajustement est aussi parfait que le dessin des voiles. Quel mariage ! Les douze voiles sont recouvertes de filtres colorés, disposés en quinconce et ponctués, à leur tour, à distance égale les uns des autres, par des bandes alternativement blanches et vides. Flashback au début des années 60. Douze voiles, treize couleurs !


Inside the glass structure - Crédit Photo : Philippe Pinton

Au delà des contraintes de sécurité liées à la menace terroriste actuelle, s'y promener est complexe. Entre ascenseurs, escaliers, niveaux, espaces interstitiels et couloirs : lieux de perdition assurés ! Il y a les terrasses, desquelles Paris se révèle, loin, très loin, les bassins et l'auditorium, au sous-sol écrirais-je, et toutes ces galéries où s'affichent actuellement la Chine. Mais c'est beau, plaisant et enrichissant. Et avec l'App (application) de la Fondation, à télécharger sur Apple store ou Google play, presque ludique.


Long Island Budha by Zhang Huan - Crédit Photo : Philippe Pinton

La collection chinoise se déploie dans l'ensemble du bâtiment. Elle mêle peintures, sculptures, installations et travaux vidéos signés par 11 artistes. Douze voiles, treize couleurs, onze artistes ! J'ai adoré le portrait sentimental et social de Yan Pudong, esquisse portée le cycle des intellectuels dans la forêt de bambous ... 


Paris La Défense - Crédit Photo : Philippe Pinton

Fin de la visite, de la promenade aussi. Deux heures trente au gré des couleurs de Buren et de la magie géométrique de Gehry. 
Bonne promenade à tous.


Selfies in the mirrors - Crédit Photo : Philippe Pinton


samedi 9 juillet 2016

100ième Open de France - Golf, 100th French Open - ゴルフ、オープン・ド・フランス 2016

第100回目のオープン・ド・フランスはタイのThongchai Jaideeの勝利で優勝しました。
ヨーロッパツアーで彼の8回目の優勝です。
ドバイの2015年の優勝者のダニー・ウィレット 、 2016年のマスターズの優勝者のローリー・マキロイを破りました。

Thonghchaiは3日目のの終わりにリードを奪ったし、F.モリナリ(2位)とR.マッキロイ(3位)によって追いつかれた4日目にも堅実なプレイをしました。
6万人以上の観客が仏オープンに出席しました。これは新記録です。お天気がすごくよかったからだと思われます。
男性ゴルファーは、力強く、スキルもあるが、3000枚以上の写真を撮ってから、私はやはりLPGAとLETが恋しくなりました。

次のエビアンチャンピオンシップがとても楽しみです!

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The 100th Open de France has just ended with the victory of Thongchai Jaidee from Thailand. It is his eight victory on the European Tour. He notably defeated Rory McIlroy - winner of the 2015 Race to Dubaï - and Danny Willett - winner of the 2016 Masters. 
The course - The Albatros - will welcome the 2018 Ryder Cup. It has been partially renewed in 2015 to do so. Designed in 1990 by Huber Chesneau, it definitely looks like Scottish moorland links. 
Thonghchai took the lead at the end of the third day and played a too much solid game on the fourth day to be catched back by F. Molinari (2nd) and R. McIlroy (3rd).
More than 60 thousands of spectators attended the French Open. A new record, which is quite amazing because of the weather. 
Men golfers are powerful and skilful but after shooting more than 3000 pictures during this tournament I miss the LPGA and the LET tours and I am very much looking for the next Evian Championship, for example.


Fin du 100 ième Open de France de Golf.


French Open - Crédit Photo : Philippe Pinton

L'Open de France est le plus ancien tournoi de golf de l'Europe occidentale, et depuis 1991, à deux exceptions près, il se dispute sur le parcours de l'Albatros du Golf National.
Dans deux ans, la Ryder Cup s'y jouera aussi. Et de fait, cette 100ième édition marque la fin des travaux préparatoires de l'Albatros, dessiné en 1990 par l’architecte Hubert Chesneau. L'Albatros a été amélioré, rénové, remodelé pendant près d'un an: irrigation, drainage, chemins, greens, tertres et fairways. Les changements les plus notables se voient sur l'amen corner - les trous 15 et 18, et les trous 1, 4, 5, 11 et 16.

Accreditation package - Crédit Photo : Philippe Pinton

Faut-il écrire que le plateau de cette année était exceptionnel ?  Il est indéniable que de très bons joueurs participaient à cette 100 ième édition. Rory McIlroy, dernier lauréat de la Race to Dubaï, Danny Willet, vainqueur du Masters 2016, Victor Dubuisson, Lee Westwood, Chris Wood, Martin Kaymer, Bernd Wiesberger, vainqueur l'an passé, ou bien encore Graeme McDowell, vainqueurs à deux reprises. Mais le tournoi rivalise t'il avec les tournois du circuit américain ?

Rory McIlroy and his caddie - Crédit Photo : Philippe Pinton

Et c'est vrai que la foule a suivi jour après jour les parties de Rory McIlroy et de Victor Dubuisson. De McIlroy surtout. Le deuxième coup de Victor Dubuisson sur le 15 au troisième jour, égaré derrière le green et au bord de l'obstacle d'eau, lui a coûté plusieurs points de pénalité. Victor Dubuisson a achevé le tournoi à la dernière place, dans l'indifférence, comme incompris à nouveau par les spectateurs français.

Victor Dubuisson - Hole 18, Day 3 - Crédit Photo : Philippe Pinton

Thongchai Jaidee a remporté ce 100 ième Open de France, grâce à une dernière carte de 68 (-3) et un score total de -11. Le Thaïlandais de 46 ans a ainsi soulevé le 8e trophée de sa carrière sur l'European Tour, privant Francesco Molinari, 2e, et Rory McIlroy, 3e, de la victoire. Côté français, Mathieu Decottignies-Lafon, sorti des qualifications, et Julien Quesne, ont terminé 16 ièmes ex æquo et premiers Français grâce à des cartes respectives de 71 (par) et 70 (-1). Quant aux spectateurs, ils n'auront pas démérité : 60.000 personnes sur les quatre jours, malgré un temps écossais dimanche. 


Victory of Thongchai Jaidee - Crédit Photo : Philippe Pinton

Pour l'anecdote, pas si anodine, le belge Nicolas Colsaerts aura drivé le plus loin avec une distance moyenne sur les quatre jours de 309,8 yards, ou 282,5 mètres. Et le trou le plus difficile à jouer aura été le 17, un par 4 long de 480 yards et vent de face, avec un score moyen de 4,351 et seulement 25 birdies, pour 252 pars et 138 bogeys.


Thongchai Jaidee, Tee shot, Hole 11, Day 4 - Crédit Photo : Philippe Pinton

C'est le deuxième Open de France que je suis comme photo journaliste, avec deux appareils D4S Nikon et plusieurs objectives dont un 200 - 500 mm F/5.6 AF-S E ED VR. Sept cent clichés par jour et de superbes joueurs, techniques, puissants, habiles ... Mais, ma préférence restera au golf féminin. Qui n'est pas moins puissant ou technique, mais qui véhicule une poésie et un charme absents chez les hommes. Aucun sexisme ici. Et j'attends avec impatience septembre et le prochain Evian Championship. 



samedi 30 avril 2016

荒木 経惟 と田辺小竹 - Nobuyoshi Araki and Shouchiku Tanabe in Paris - Nobuyoshi Araki et Shouchiku Tanabe au musée Guimet, Paris

今、日本人の植物彫刻家と写真家の展覧会が、パリのギメ東洋美術館で公開されています。

荒木経惟は、日本のコンテンポラリーの写真で重要な人物です。
彼の緊縛という昔ながらのルールに従って縛られた女性の写真は、世界的によく知られています。 -
本展では、彼の50年分の作品が展示されています。
裸の女性、そして縛られた女性の体が多いので、子供達には解禁されていません。
彼の写真には詩があり、そしてそれは時としてユーモアでもあります。

田辺松竹は、1890年に始まった日本の竹工芸の4代目です。
彼の作品は、8000もの竹から作られています。彼はもっぱらタイガー竹(torachiku)または黒の竹の茎使用しています。
これらの竹は、日本で特定の場所で育ちます。
彫刻はとても素晴らしいです。
理論的には有機的なフォルムを連想させますが、私はむしろ大きな象に見えました…

是非これらの展覧会を見に行ってください。

RUN!!

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Two Japanese artists are currently exposed at the Guimet museum in Paris. One is a photographer, one is a vegetal sculptor.

Nobuyoshi Araki is a major figure in contemporary Japanese photography. He is known worldwide for his photographs of women bound according to the ancestral rules of Kinbaku – ki the Japanese art of bondage. This exhibition retraces fifty years of his work. The exposition is not open to children because of naked and bounded women bodies. And there are many. That said, there is a lot of poetry in his photographies, and sometimes a kind of humor. 

Tanabe Shouchiku III is the fourth generation of a long line of Japanese bamboo masters arisen in 1890. His vegetal sculpture is made out of 8000 calibrated bamboo stems.  He did exclusively use stems of Tiger bamboo (torachiku) or black bamboo. These bamboos grow in only one place in Japan. The sculpture is amazing. In theory it evokes organic forms but I have rather seen one big elephant ...

This is a must see exposition. Run !

Guimet Museum website

6, place d'Iéna- 75116 Paris
Open everyday except on Tuesday, from 10 AM to 6 PM
Information : +33 1 56 52 54 33

Metro  line 9 : Iéna station
Metro Line 6 : Boissière station

Dernier weekend d'avril et jour de pluie : activité classique et direction le musée Guimet, musée national des arts asiatiques à Paris qui expose pendant plusieurs semaines les oeuvres du photographe japonais Araki Nobuyoshi. Exposition osée, dénudée et déconseillée aux enfants de moins de douze ans.

Araki Nobuyoshi est une figure incontournable de la photographie contemporaine japonaise. Il est mondialement connu pour ses photographies de femmes ligotées selon les règles ancestrales du Kinbaku - ki, l’art du bondage japonais, une pratique qui puise ses origines au XV ième siècle. 

L'exposition retrace 50 ans du travail d'Araki Nobuyoshi.
Difficile de relater une telle exposition, en particulier lorsque les photographies sont interdites. 

Pictures with calligraphy : Araki Nobuyoshi - Credit Photo : Philippe Pinton

L'abondance des photographies exposées est impressionnante. Ces photographies sont extraites des milliers que l’artiste a réalisées de 1965 à 2016, depuis l’une de ses séries les plus anciennes intitulée Théâtre de l’amour en 1965 jusqu’à des oeuvres inédites, dont sa dernière création de 2015 réalisée spécifiquement pour le musée sous le titre Tokyo-Tombeau. Celle où il imagine quels types de photographies il pourrait prendre après sa mort. 

L'exposition débute par la découverte sur tout un pan de mur de la presque totalité des livres conçus par Araki suivie d’une introduction aux grandes thématiques de son oeuvre – les fleurs, la photographie comme récit autobiographique, sa relation avec son épouse Yoko, l’érotisme, le désir, mais aussi l’évocation de la mort.

En fait, le sexe, la femme, l'érotisme apparaissent des les premières photographies, fortes en couleurs, des fleurs. Exposées dans la pénombre, avec un éclairage dédié pour chacune des photographies, les couleurs s'imposent à vous. L'angle de vue transforme chaque fleur en une offrande sexuée.

Views of the sky : Araki Nobuyoshi - Credit Photo : Philippe Pinton

Cette exposition est véritable journal intime de ce grand plasticien de la photographie pour qui « photographier est avant tout une façon d’exister ».

Elle s'étire selon un parcours thématique, depuis les séries consacrées aux fleurs, la scène de Tokyo, ou encore le Voyage sentimental, illustration de son voyage de noce en 1971, suivie du Voyage en hiver en 1990, année du décès de son épouse d'un cancer de l'utérus. 

À mi-parcours de l’exposition, nous nous introduisons dans l’atelier d’Araki et nous découvre la démesure de sa production photographique. J'ai beaucoup aimé ce kaléidoscope de milliers d'ektachromes et de Polaroïds offerts aux regards et aux jeux des miroirs. Araki photographie comme il respire. Lui même l'avoue, tout est sujet à photographie.

Empreint de poésie et de recherche plastique, l’oeuvre d’Araki repose également sur une expérimentation incessante. Ainsi les codes et stéréotypes du médium sont revisités par l’artiste qui intervient sur ses propres négatifs ou recouvre parfois ses images de calligraphies ou de peinture, dans un geste audacieux, souvent teinté d’humour.


Post cards representing Araki Nobuyoshi photographies - Credit Photo : Philippe Pinton

Il y a cette double de fresque de clichés du ciel. Tous différents. Des clichés par centaine. Araki se préparait à rejoindre son épouse, il explorait chaque coin du ciel offert à son oeil pour tenter de retrouver son épouse. Attardez-vous. Ici, la beauté n'est pas encore pixelisée. Elle se savoure, et sa poésie avec.

Le musée invite également un (autre) artiste japonais : Tanabe Shouchiku III . Celui-ci devait imaginer pour le musée une création unique et éphémère. Cette oeuvre est présentée dans la rotonde couronnant le musée et offrant une vue incomparable sur Paris.

Tanabe Shouchiku III représente la quatrième génération d’une lignée de maîtres vanniers japonais initiée en 1890. Né Tanabe Takeo en 1973, il reçoit le nom d’artiste de Shouchiku, signifiant en japonais « petit bambou ». Son savoir-faire lui est transmis par son père qui lui enseigne l’art traditionnel de la vannerie – part de l’art floral japonais (ikebana) – et il utilise une technique de tressage en grosses mailles, procédé traditionnel familial. 

Vegetal sculpture by Tanabe Shouchiku (front view) - Credit Photo : Philippe Pinton

Quatrième sculpture végétale élaborée par Tanabe Shouchiku III, cette installation est réalisée à partir de 8000 tiges de bambou calibrées. Symbole de bon augure tout comme le pin ou le prunier, le bambou est une incarnation de l’esthétique japonaise. 

L’artiste emploie exclusivement des tiges de bambou tigré (torachiku) ou de bambou noir, constamment réutilisées. Ces bambous ne poussent qu’en un endroit du Japon, où le sol leur confère ces tigrures uniques. 

Vegetal sculpture by Tanabe Shouchiku (lateral view) - Credit Photo : Philippe Pinton

La création est sculpturale, spatiale, organique, animale.
Chacun imaginera. De face, on pourrait croire à un éléphant dont la trompe serait nouée à celle d'autres éléphants. Ou pas. 

The library - Credit Photo : Philippe Pinton

Elle met en évidence cinq grands éléments japonais : la terre (chi), l’eau (sui), le feu (ka), le vent (fû), le vide (kokû). C’est dans ce dernier élément que l’artiste puise son inspiration, sa philosophie du vide s’inscrivant parfaitement dans l’espace dédié de la rotonde que l’artiste qualifie de « dôme du musée », situé au dessus de la bibliothèque historique et largement ouvert sur le ciel de Paris.

Bonnes photographies à tous.

samedi 2 avril 2016

フクシマ フラグメンツ - 岡原功祐 - Fragments of Fukushima by Kosuke Okahara in Paris - Fragments de Kukushima de Kosuke Okahara, galerie Polka Paris


岡原功祐は、パリを拠点とする日本人の写真家です。
ポルカギャラリーでは、2011年から2015年までに福島で撮られた写真の展示が行われています。

フラグメントは、このエキシビションの名前です。
個人、遺跡、景観、沈黙、そして注目すべき瞬間の、しかし劇的な荒廃、極端な美しさの断片。
写真のモノクロだけでなく、部屋の唯一の白と黒の色は、荒廃と美しさを強調しています。

私達には覚えておくべき義務があります。 
是非このエキシビションに行き、考え、行動してください。

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Kosuke Okahara Website
Facebook Page of Kosuke Okahara
Galerie Polka website

Cour de Venise
12, rue Saint-Gilles
75003 Paris, France

Tel : +33 1 76 21 41 30
Email : contact@polkagalerie.com
Open from Tuesday to Saturday

Kosuke Okahara is a Japanese photographer. The Polka Galerie is currently exposing some of his pictures taken in Fukushima between 2011 and 2015.

Fragments is the name of the exposition.
Fragments of individuals, ruins, landscapes, silences, and remarkable moments, but of a dramatic desolation and extreme beauty as well. And the monochrome of these pictures, as well as the only white and black colors of the room, are exacerbating such desolation and beauty.

There is a duty to remember, a duty to admit that an unchanged emergency, or likely unchanged, is not a normal situation, a duty to change our energy resource management and the risks that are related to it, a duty to care about the future of the human race and its cradle.

Please, come, look, think and act.

Entre 2011 et 2015, le photographe japonais Kosuke Okahara, muni d'un compteur Geiger, a arpenté Fukushima et photographié la triste réalité de cette catastrophe survenue le 11 mars 2011 sur la côte nord-est du Japon. La galerie Polka expose du 11 mars au 16 avril 2016 plusieurs photographies, Fragments, prises pendant ce travail de mémoire. 


Polka Galerie - Rue St Gilles, Paris - Credit Photo : Philippe Pinton

Le séisme et le tsunami ont causé la mort de plus de 18 000 personnes. 
Étrangement, j'ai quitté Tokyo le matin même du séisme. Avant qu'il ne kidnappe, n'efface paysages et habitants. Tout étrangement, il existe en moi, depuis, un amer sentiment de fuite. 


The exposition - Front side picture : observation post in Iwaki - Credit Photo : Philippe Pinton

Fragments d'individus, de ruines, de paysages, de silences, d'instants remarquables, mais d'une désolation et d'une beauté extrêmes. Et le monochrome de ces clichés, tout autant que les seules couleurs blanc et noir de la salle, en exacerbent toute l'extrémité. 

Les photographies de cette exposition, et d'autres, ont été regroupées dans un ouvrage éponyme. Elles montrent les ravages causés par la catastrophe, la mort soudaine de toute une région, les espaces meurtris à jamais, les encore vivants et les fantômes, l'immédiatement après, les couleurs émoussées, la résilience, la reconstruction, les bouleversements survenus dans la communauté locale et dans le quotidien des habitants depuis. 


Other pictures from the exposition - Credit Photo : Philippe Pinton

Cette exposition ne se raconte pas. Elle doit se voir. Il convient d'affronter le drame et ne pas l'oublier. Non pour sans cesse souffrir mais pour en comprendre toute sa signification, sur ce qui existait, et sur ce qui existera. Les générations futures, du Japon et d'ailleurs dans le Monde, se doivent d'en tirer un enseignement utile à leur avenir. C'est en cela qu'il faut louer le travail de Kosuke Okahara. 

Il y a le devoir de mémoire, le devoir de reconnaître qu'une situation d'urgence inchangée, ou presque, n'est pas une situation normale, le devoir de modifier notre gestion des ressources énergétiques et des risques assujettis, le devoir de responsabilité sur l'avenir du genre humain et de son berceau.

Kosuke Okahara est né en 1980 au Japon. Il est basé à Paris depuis plusieurs années. Après avoir obtenu son diplôme en 2003 à l’université japonaise Waseda, il entame une carrière qui va l’emmener aux quatre coins du monde. Dès 2004, il impose son regard sur la souffrance humaine en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud. Si les photographies de ses débuts sont en couleurs, il adopte très vite le noir et blanc. 

Les photographies de Kosuke Okahara sont abritées dans les collections publiques et privées du monde entier. Elles ont été exposées dans de nombreux musées (Photoquai à Paris, Kunsthal Contemporary Art Museum à Rotterdam, Tokyo Metropolitan Museum of Photography, musée d’Art asiatique de Fukuoka). 

Kosuke Okahara a été primé par le W. Eugène Smith Fellowship, le Prix Kodak de la Critique Photographique, le World Press Photo Joop Swart Masterclass. En 2014, il a reçu le prix Pierre et Alexandra Boulat.

Venez, regardez, réfléchissez, agissez.








dimanche 27 mars 2016

レストラン TOYO - Restaurant TOYO, Paris

レストラントヨが大好きです。
今回の訪問は初めてではないし、最後でもないです。

私は彼の日仏の間の素敵なフュージョン料理が好きです。
一番忙しいラッシュの時間でも、お客さんと気軽に話す彼の親切な人柄も好きです。

シェフである中山豊光は、三宅一生や高田賢三が通っていた伊勢というレストランでシェフをしていました。
彼の料理は、ファッションデザイナーの作品の美しさからのインスピレーションを保っています。

昨日はシェフのお任せコースを頂きました。
品数はたくさんで130ユーロ。
いちごとグリーントマトとパプリカのガスパチョ風から始まり、フォアグラやオマール海老なども。
本当に素晴らしい夜でした。

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I love Toyo - Chef Toyomitsu Nakayama.
It is not the first time I am visiting his restaurant, and it is definitely not the last one.

I love his fusion cuisine, a sweet and nice bridge between Japan and France.
As I love his human kindness, his easiness to chat with customers while rush hours and the likely intimacy of his restaurant. 

In a former life, Chef Toyomitsu Nakayama cooked for people as Issey Miyake when Chef at Isse restaurant (Saint-Anne street, Paris) and Kenzo Takada as personal Chef. His cuisine has somehow kept inspiration from the beauty of these fashion designers' creations. 

Last night was menu carte blanche. Chef 's fulgurances of the day. About a dozen of dishes, 130 €. What a meal, from A to Z. Including a smoothy starter combining strawberries, green cherry tomatoes and red pepper gazpacho or a suprising sea and land appetizer fusioning foie gras and lobster. Again, a fantastic time.

Website : restaurant Toyo
Restaurant Toyo - 17 r. Jules Chaplain 75006 Paris
Tel : 01 43 54 28 03
Metro : Vavin
Menu : 40 to 130 €
Closed on Sunday (all day) and Monday (lunch)

J'adore Toyo - le Chef Toyomitsu Nakayama.

水菜 - Mizuna flowers in the background - Photo Credit : Philippe Pinton

J'adore sa cuisine fusionnelle entre France et Japon. Autant que le caractère presque intimiste de son restaurant. J'aime aussi sa disponibilité, sa simplicité humaine, sa facilité à converser avec ceux attablés au comptoir et qui n'ont d'yeux que pour son savoir-faire culinaire. C'est impressionnant comme ses gestes sont précis, délicats, maîtrisés, rythmés ... On y retrouve indéniablement cette notion d'harmonie si propre à la culture japonaise.


Toyo and loabster curry - Credit Photo : Philippe Pinton

Qui ne connaît pas l'histoire parisienne du Chef Nakayama ... Il travaillait aux fourneaux d'Isse, rue Sainte-Anne, le restaurant où se retrouvaient les créateurs de mode Kenzo Takada et Issey Miyake. Un jour, Kenzo lui propose de devenir son cuisinier particulier. Il accepte et s'installe au domicile parisien du créateur. Huit ans ! Puis Toyo ouvre son restaurant. Le portrait qui attire votre regard quand vous entrez a été peint par Kenzo. Qui vient souvent déjeuner ou dîner chez son ancien cuisinier. Au comptoir, au bout du comptoir, à gauche, pour profiter au mieux de la cuisine et du cuisinier.


Foie gras, lobster, half-cooked egg, spinach and truffle - Credit Photo : Philippe Pinton

Nous aussi, nous venons souvent.
Mais pourquoi résister ... Pourquoi se priver de ce qui est bon !
Dîner en famille hier soir, tous attablés au comptoir à scruter les moindres gestes du Chef. La salle est pleine, mélange de clients japonais et français. La salle ressemble à la cuisine du Chef, fusionnelle. 


Beef and sliced muschrooms plus anchovy dressing - Credit Photo : Philippe Pinton

Menu carte blanche hier soir. Pour toute la tablée, mets à la volonté du Chef. Pure expression de ses fulgurances. Similitude avec la Mode. Et un Chef qui excellera encore dans l'art d'associer textures et saveurs. Une douzaine de plats pour 130 Euros : amuse-bouche, avant-entrées, entrées, plat principal, dessert, après-dessert. Un régal, bien sûr ! De cet amuse bouche, associant fraises, velouté de piment rouge façon gaspachio et tomate cerise verte, en passant par cet assemblage mer et terre : foie gras poêlé et homard, au tiramitsu au matcha. Ah ... J'oubliais cette infusion si particulière à la joliesse cristalline : gingembre, citron et miel, versée sur un kumquat confit. Encore une fois, un moment exceptionnel. 

Bon appétit à tous !
頂きます!






jeudi 24 mars 2016

羊羹 - Yokan collection in Paris - Pâtisserie japonaise


先週末、11の羊羹のブランドがパリに集結しました。
パリでこのようなユニークなプロモーションをするのは今回が初めてのことです。

様々な色と味で、色々な感覚を刺激します。
ガストロノミーとデザイン、伝統と革新、日本の文化や歴史が合わさったものです。
お茶、濃い茶、緑茶とだけでなく、酒、コーヒーやウイスキーと合います。
是非お楽しみください!

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Last weekend a group of 11 Japanese yokan masters gathered in Paris and promoted for the 1st time abroad their unique expertise. Yokan is a thick, jellied dessert made of red bean paste, agar, and sugar. It is precious and delicious. With multiple colors and flavors, it is a stimulation of all of your senses and an ode to poetry. It is mixing gastronomy and design, tradition and innovation, Japanese culture and history. It perfectly matches with tea, bitter or green tea, but also sake, coffee or whisky. Please enjoy !

L'art précieux du yokan à table ... C'est ainsi que débutait cette exposition organisée par le collectif Yokan collection in Paris. Et tout cela se passait dans une petite rue du Marais. La scénographie était originale et ludique. 

Les mots clefs à retenir: gastronomie et design, tradition et innovation, culture japonaise et culture française.


Apple yokan from Toraya - Credit Photo : Philippe Pinton

Le yokan est une pâtisserie japonaise traditionnelle sucrée, précieuse. Sa conception nécessite un savoir faire méticuleux et délicat. Elle est composée de pâte de haricot (azuki) rouge gélifiée avec de l'agar agar (kanten) et de sucre de canne (Wasambo-tô). Elle ressemble à une pâte de fruit mais elle est bien plus raffinée, et d'une texture subtile et sensuelle. Cela étant dit, je suis fou de pâte de fruit.


Yokan mold - Credit Photo : Philippe Pinton

A déguster avec un thé, amer ou vert. Avec un café aussi, pour moi. Ou bien encore un saké ou un whisky. Cette pâtisserie a été introduite au Japon par les moines bouddhistes chinois aux alentours des 12ième et 13ième siècles, à l'époque du Muromachi.

Les yokan sont à la fois décoratifs et excellents pour la santé, grâce à leurs vertus diététiques (...). Un art à part entière. Leurs parfums, leurs couleurs et leurs formes se déclinent à l'infini, et comme pour la mode se réfèrent aux quatre saisons. C'est autant de sollicitations de l'esprit qu'une fête des cinq sens.


Multicoloured shuriken yokan -Credit Photo : Philippe Pinton

Bien sûr, les couleurs et les formes du yokan interpellent immédiatement la vue. Sucré et doux, il séduit nos papilles (goût). Mais le yokan évoque aussi la délicatesse du contact. Pression légère de la main et du bâtonnet (pour le découper), puis celle du palais et de la langue (toucher). Son parfum doux lui confère toute sa finesse (odorat). Le nom poétique des pâtisseries nous transporte (ouïe).

Et cela fut bien cela, un feu d'artifice, une explosion de sensations et d'émotions, une révolution des sens et des souvenirs sucrés pour des années.

Donc ... Onze maîtres pâtissiers japonais présentaient ce weekend pour la première fois leur savoir-faire à Paris. Une bonne idée à ne pas manquer. Exposition et dégustation, mais aussi démonstration. Bref, au programme, un parcours pédagogique, gustatif et sensoriel !


The exposition - Credit Photo : Philippe Pinton

Les voilà ces onze maisons : Kaishindo, Toraya, Obusedo, Aoyagiseike, Koeido, Shibetsu-Yokan, Suzukake, Yoneya, Ganyuudou, Muraoka, Tsuchiya. La maison Toraya est la seule a être distribuée à Paris - voir un précédent article. J'espère que cette exposition aura incité ces maisons à s'installer à Paris ou aura facilité ces mêmes maisons à trouver des partenaires pour s'y installer. Le yokan va si bien à Paris !


Leaflet - Credit Photo : Yokan Collection in Paris

Tsuchiya a été fondée en 1755 sur l'île d'Honshu. L'une de ses spécialités est le yokan à base de kaki. Les yokan de Tsuschiya sont très créatifs, tant dans leurs formes originales, comme les lions couchés, que dans leurs couleurs, baroques et poétiques. Ces lions couchés représentaient à leur création, l'élégance et le roi des affaires. Selon Osuke Hibi, directeur de l'un des premiers grands magasins japonais, Mitsukoshi, spécialisé dans la vente de kimono - gofukuya. J'adore leur slogan: des yokan à déguster en visitant une exposition d'art !

Suzukake a été fondée à Hakata, à la pointe nord de l'île de Kyushu. Plus récemment que Tsuchiya, au début du 20ième siècle. Les yokan de Suzukake sont chocolatés, ou au café, ou aux fruits confits. Ils se dégustent lors de la cérémonie du thé. Il existe à yokan au thé vert, intense, goûtu, appelé koicha.

Très bonne dégustation à tous.
Tout cela était si bon que j'en ai oublié de prendre des photos !