jeudi 31 décembre 2015

Le Pont de Bir-Hakeim, Paris - ビラケム橋, パリ - Bir-Hakeim Bridge, Paris

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Idée de promenade.
J'ai traversé ce pont des milliers de fois. A pieds, en vélo, en métro, en voiture. 
Il y a quelques années, il était notre lieu de promenade préféré. Nous marchions, ma femme et moi, de la rue du Ranelagh à la Tour Eiffel. 

La rue du Ranelagh (un pair d'Angleterre) a été ouverte en 1824, entre le quai de de Passy (aujourd'hui avenue du Président Kennedy) et la rue de Boulainvilliers. En 1896, le train venant de Cherbourg et qui amenait le tsar Nicolas II et l'impératrice de Russie en visite officielle à Paris, s'arrêta à la gare du Ranelagh. Aujourd'hui, cette voie ferrée enjambe  la Seine au pont de Rouelle. A l'une des extrémités de l'île aux Cygnes. A son autre extrémité, se trouve le pont de Bir Hakeim.

Après sa traversée, il est aisé de descendre sur les quais de Seine, pourtant mal pavés encore, et de se diriger à fleur d'eau vers la Tour Eiffel. Les quais sont bordés de péniches. Une promenade romantique, indéniablement au soleil couchant.


The bridge from the 3rd floor of the Eiffel Tower - Crédit Photo : Philippe Pinton

C'est un pont en arc et en acier. Il relie la rive droite (avenue du Président Kennedy, 16ième) à la rive gauche (quartier de Grenelle), où se trouve notamment la Maison de la Culture du Japon à Paris. Il mesure 237 mètres de long pour 25 de large. 

Le pont est devenu célèbre au fil des années, peut-être plus encore depuis qu'il apparaît dans le film Inception de Christopher Nolan avec Leonard Di Caprio et Marion Cotillard. 


Cycle lines - Crédit Photo : Philippe Pinton

La reine de la J-Pop, Ayumi Hamasaki, y tourna également partie du clip Mirrorcle World. En 2008.

La première version du pont date de l'exposition universelle de 1878. Il s'agissait alors d'une passerelle piétonnière métallique, nommée passerelle de Passy. Il a été reconstruit entre 1903 et 1905 par l'ingénieur Louis Biette et l'architecte Jean-Camille Formigé pour permettre la circulation piétonne et automobile ainsi que pour supporter le viaduc ferroviaire, en s'appuyant sur l'île aux Cygnes. 


Going down to the Île aux Cygnes from the bridge - Crédit Photo : Philippe Pinton

À la pointe de l'île aux Cygnes se dresse La France renaissante, une statue d'Holger Wederkinch, offerte en 1930 par la colonie danoise de la capitale. Cette pointe de l'île est l'un des spots préférés de la capitale parisienne pour les photographies de mariage. La vue sur la Tour Eiffel y est remarquable.

La France Renaissante - Crédit Photo : Philippe Pinton

L'autre extrémité de l'île, située au niveau de pont de Grenelle, permet d’accéder à la réplique parisienne de la Statue de la Liberté.

Le pont a été rebaptisé en juin 1949, à l'occasion du 9ième anniversaire de l'appel du 18 juin, en souvenir de la bataille de Bir Hakeim livrée par le général Koenig et les Forces Françaises Libres en 1942 en Libye, opposées alors aux troupes allemandes. Une bataille héroïque.


 
Lights - Crédit Photo : Philippe Pinton

Le pont est éclairé par deux rangées de luminaires art-déco. Elles mettent en valeur l'enfilade des colonnes en acier. A bien observer ces luminaires, on y découvre les silhouettes de bâtiments parisiens. Signature de la ville de Paris.


The Eiffel Tower from the bridge - Crédit Photo : Philippe Pinton

Bonne promenade à tous.

dimanche 27 décembre 2015

Golf in Dubaï - ドバイのゴルフ - Reportage Golf à Dubaï

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Omega Dubaï Ladies Masters


Et voilà, dernière opportunité d'un reportage photographique sur le circuit européen professionnel féminin. Tournoi à Dubaï. The Omega Dubaï Ladies Masters. Ce tournoi existe depuis 2006. Il clôture la saison, sous le patronage de son altesse la princesse Haya Bint Al Hussein.


Materials - Crédit Photo : Philippe Pinton

Arrivée tardive et de nuit.
J'ai manqué le début du tournoi. Pas de temps de repérage, et comme je ne connais pas le parcours du Majilis - The Emirates Golf Club, l'improvisation est de mise. Deux boîtiers, deux zooms, un téléobjectif, un grand angle et un monopode. Erreur de casting pour le sac, une ceinture fourre-tout aurait été plus pratique. 


The Pink Friday to support Breast Cancer Research - Crédit Photo : Philippe Pinton

Troisième tour, 7:00 le matin, média center, récupérer les heures de départ des joueuses, un oeil sur le leader board, choisir ses parties, vérifier son matériel, et partir sans oublier son brassard et son badge.

Tees - Crédit Photo : Philippe Pinton

En 48 heures, j'ai pris plusieurs milliers de photographies. C'est juste une folie. Cela ne serait jamais arrivé lorsque nous développions encore nos clichés. 

La joueuse chinoise, Shanshan Feng, a remporté le tournoi. Avec un score total de 267 soit 21 coups en dessous du par total et douze coups de mieux que la Tahïlandaise Thidapa Suwannapura! C'est sa troisième victoire sur ce tournoi. 


Shanshan Feng - Crédit Photo : Philippe Pinton

Réussir une photographie sans perturber la joueuse. Quel challenge. Les moteurs de nos appareils sont bruyants et il ne faut déclencher l'obturateur qu'après la mise en jeu. Au plus vite. 


Pornanong Phatlum - Crédit Photo : Philippe Pinton

Une photographie réussie, c'est aussi intégrer le décor ... Comme c'est aussi, être original, dans l'angle de prise de vue. Surtout, ne pas hésiter à se coucher dans l'herbe, sous les panneaux publicitaires ... Bref, être photographe de golf, c'est être photographe. Tout simplement. Ou pas.


Jade Schaeffer - Crédit Photo : Philippe Pinton

Le dernier jour, j'ai suivi la partie de Shanshan Feng. Pour rester au plus près de l'actualité du tournoi. La veille, j'avais partagé mon temps sur des parties qui impliquaient des joueuses françaises. Jade Schaeffer termine au pied du podium et Lucie André 8ième, après une superbe dernière carte de 68. Douze françaises participaient à ce tournoi.


The Title Sponsor - Crédit Photo : Philippe Pinton

Suivre les joueuses le temps d'une partie, c'est aussi découvrir leur entourage, leur famille. Leur solitude aussi parfois. Si le golf féminin est mis en exergue lors des tournois majeurs, comme The Evian, c'est moins le cas lors des autres tournois. L'engagement des sponsors y est moindre aussi. A titre indicatif, à Dubaï, le montant du premier prix est de 75 000 €. A Evian, il est de 430 000 €.


Ariane Provot - Crédit Photo : Philippe Pinton

C'est une chance inouïe que nous avons d'observer au plus prêt ces joueuses professionnelles. Pour un golfeur amateur, assurément. L'appareil photographique dissèque sans pitié le geste de la joueuse. Étudier ensuite chaque cliché est un vrai travail pédagogique. Shanshan Feng n'est pas une joueuse puissante, mais elle est extrêmement régulière. Son jeu d'approche est redoutablement précis. Elle est très comparable en cela à la joueuse coréenne Inbee Park. 


Lucie André - Crédit Photo : Philippe Pinton

Avec cette victoire, Shanshan Feng termine 1ière au classement européen. Grâce à un ultime birdie sur le dernier trou et sa quatrième place à Dubaï, Jade Schaeffer achève l'année au 38ième rang du mérite européen. Gladys Nocera, elle, termine pour la troisième année consécutive dans le top 4 européen. Bravo !



Jade Schaeffer Birdie on the 18th hole, last round - Crédit Photo : Philippe Pinton

Le golf et la photographie sont deux passions. 
Elles sont réunies dans cet exercice. 
Vivement l'année prochaine, bon golf à tous.




samedi 26 décembre 2015

Drouant and the Goncourt - ドルアンとゴンクール賞 - Drouant et le Prix Goncourt

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Drouant Par Antoine Westermann 
16-18, place Gaillon 
75002 Paris 
Tel : +33 1 42 65 15 16

Website: Drouant 

Le prix Goncourt est un prix littéraire français qui récompense des auteurs d'expression française. Il a été créé par le testament d'Edmond de Goncourt en 1896 et le premier prix a été décerné en décembre 1903. Le premier lauréat est John Antoine Nau pour le roman "La Force Ennemie". 

Ce prix annuel est désormais décerné en novembre par l'Académie Goncourt, composée de dix membres. Le lauréat est choisi parmi les ouvrages publiés dans l'année en cours. C'est le prix littéraire français le plus ancien et le plus prestigieux.


Restaurant Drouant, place Gaillon - Crédit Photo : Philippe Pinton

Drouant est un restaurant parisien fondé en 1880 par Charles Drouant. Il est situé place Gaillon dans le quartier de l'Opéra Garnier. Il accueille chaque premier mardi du mois les jurés du prix Goncourt. Depuis 1914.


Drouant by Antoine Westermann - Crédit Photo : Philippe Pinton

Depuis quelques semaines, mon bureau est sis rue du Quatre Septembre. A quelques pas du Drouant. Y déjeuner, cela s'est fait par hasard, et en voisin. Mais avec toute la curiosité intriguée d'un scribouillard de billets admiratif d'auteurs.

Avant de déguster, j'ai visité. Le salon, nommé Salon Goncourt bien sûr, où se réunissent les dix membres à vie de l'Académie Goncourt pour discuter de l'actualité littéraire. En septembre, le jury annonce une première puis une deuxième sélection de livres, et décide lors d'un déjeuner et d'un vote début novembre du lauréat du prix Goncourt de l'année. Tout se déroule dans le Salon Goncourt du restaurant Drouant.


Salon Goncourt - Crédit Photo : Philippe Pinton

La table est ronde, avec dix fauteuils autour. Dix membres. Un salon tout en boiseries, dans la pénombre malgré les fenêtres et le lustre. On pourrait croire que tout s'y dit à voix chuchotées. Je ne le crois pas. A bons mots, bons vins, et langues vives. Tel passe-muraille, j'aimerais me glisser dans les murs et les écouter, ces dix jurés. 


Ground Floor Room - Crédit Photo : Philippe Pinton

Mots, murs ... Les salles du rez-de-chaussée ont été récemment rénovées : décor clair, épuré, feutré, lumineux, gracieux et néo-classique. Il y a des photos, d'auteurs, et d'acteurs. Pour commémorer les 100 ans du prestigieux prix, les murs arborent depuis 2014, une citation gourmande de chacun des 10 membres actuels du jury. Très bonne idée.

J'ai retenu celle de Paule Constant "Dans le salon de Drouant entre leurs couverts dorés, les Goncourt ont des souvenirs de cent ans. La cuisine d'Antoine Westermann les rappelle au présent: entre les couverts dorés passent les saisons, les livres et les lauriers."


Menus - Crédit Photo : Philippe Pinton

Mais passons à table ... Les menus ont des allures de livres. Et que dire de la carte des vins, rebaptisée livre de cave. Inventif. Plein d'à propos.
J'ai tout lu, tout cela était si tentant. Bien sûr, il a fallu choisir. 



Scallops - Crédit Photo : Philippe Pinton

Coquilles saint-Jacques crues et marinées, crème d'artichauts, et crumble aux pommes, glace à la vanille Bourbon. Un verre de vin blanc, alsacien, comme le Chef. Que du bonheur gustatif. 


Crumble with vanilla ice cream - Crédit Photo : Philippe Pinton

Merci. C'est le mot de la fin. 
Pour cette découverte littéraire, pour cette échappée gourmande dans l'encre primée d'auteurs anciens et récents. 

Bon appétit à tous.






jeudi 24 décembre 2015

Toraya, Paris - 和菓子と虎屋

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Toraya Paris
Website : Toraya
10, rue Saint Florentin - 75001 Paris
Tel : +33 1 42 60 13 00


La maison Toraya est l'une des pâtisseries traditionnelles les plus anciennes du Japon. La boutique de Paris a été inaugurée en 1980, au 10 de la rue saint Fromentin. Entre la Concorde, la Madeleine et l'Opéra. 

Le salon de thé a récemment été rénové.
Je m'y suis arrêté quelques minutes, le temps de déguster un thé vert - gyokuro et une pâtisserie japonaise - wagashi. 

L'origine des wagashi est plurielle. La première, des fruits frais ou à coques, des dango (pâtes de riz) et des mochi (riz gluant). La seconde, des tôgashi, gâteaux chinois. La troisième, des tenjin, également en provenance de Chine. La quatrième regroupe les nanbangashi, importés de l'Espagne et du Portugal.

Les wagashi stimulent vos 5 sens. Le goût, par leurs saveurs, l'odorat, par leurs fragrances comme le yuzu, le toucher, notamment lorsqu'on les coupe avec un petit pic en bois, la vue, par leurs couleurs et leurs formes, et l'ouïe par la consonnance poétique de leurs noms.


Gyokuro and tamatebako - Crédit Photo : Philippe Pinton

Le salon est désormais tout en lumière et en murs clairs. 
A l'exception de la boutique et d'un recoin, en fond de salle, qui conservent des murs boisés blonds. L'espace est plus ouvert. C'est mieux, et presque gênant tant les baies vitrées vous exposent aux passants.


The renewed "salon de thé" - Crédit Photo : Philippe Pinton

En japonais, le mot tama désigne tout ce qui est d’une beauté rare et précieuse, et le mot tamatebako signifie « écrin précieux ».

Noué soigneusement en quatre, à la manière d’un baluchon japonais traditionnel, le Tamatebako est en pâte d’azuki rouges en morceaux, délicatement enrobée dans une fine pâte d’azuki blancs, ornée de jolis motifs.


Tora means Tiger - Crédit Photo : Philippe Pinton

Toraya ou la maison du Tigre (tora = tigre; ya = maison).

Un vrai délice ... Et je suis reparti avec un coffret de quatre namagashi pour le dîner de ce soir. Un réveillon en famille, simple, et menu japonais. 


Namagashi - Crédit Photo : Philippe Pinton

Mon préféré est le Yugata (Délice de Yuzu) (dans le coin haut et droit de la photo).

Depuis toujours, les Japonais aiment agrémenter leurs recettes de cuisine d'une touche de cédrat yuzu. Chaque année, ils fêtent le solstice d’hiver (vers le 22 décembre) en plongeant des yuzu entiers dans leur bain, pour garder la peau belle et parfumée, et rester en bonne santé.

A base de riz glutineux dômyôji, saupoudré de légers flocons de pâte de riz kôri-mochi, fourrée à la pâte d’azuki blancs généreusement parfumée aux zestes de yuzu, le Yugata a la belle couleur et les formes rebondies du célèbre citron japonais.

Le thé vert est indissociable de la pâtisserie japonaise. Le Gyokuro est un thé vert de haute qualité. Sans doute le plus noble, le plus raffiné et le plus précieux des thés japonais. Il se boit tiède. Il laisse une douce et délicieuse sérénité dans la bouche. Habituellement, je me le procure chez Jugetsudo.


Bonne gourmandise à tous.

vendredi 27 novembre 2015

京都の鼓動 - Battements à Kyoto - Heartbeats in Kyoto

秋の終わり、セーヌ川沿いのパリ6区の小道を歩く。
古い石、曲がりくねった階段、古い地下室、近くの川の湿度によって損傷しまった白塗りの壁。

マジックフォトグラファーのPhilippe Marinigの芸者の魅力的な世界についての展示。
 29枚の写真は、目と心のための真の喜び。
 官能的なエロティシズムを保持します。
彼女達の唇に控えめに花開く笑顔、うなじ、謹んで見下ろした目。
これらの女性は美しいです!

カラフルな着物と若い女性。米粉と桐炭。真っ赤に塗られた唇。伝統な髪型。祇園や京都の先斗町を歩いている自分を想像してみてください!

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Late fall, a Parisian afternoon, a little walk in a very narrow street of the 6th area of Paris, along the Seine ... Old stones, tortuous stairs, ancient cellar, whitewashed walls but damaged by the humidity of the nearby river ...

And the magic of the photographs of Philippe Marinig about the fascinating world of Geishas. A series of 29 images, a true delight for the eye and mind. An ode to sensuality, a straightforward but retained eroticism. A smile discreetly flowering on her lips, her nape sweetly offered, her eyes respectfully looking down ... Artist or companion, who cares, these women are beautiful !

Colorful kimonos, young women. Rice powder and Paulownia charcoal. Deep red masked lips. Traditional chignon. Imagine yourself walking in the districts of Gion and Ponto-cho in Kyoto.


Website Philippe Marinig

Galerie Japonaise - Atelier Visconti

4 rue Visconti 75006 Paris
Du 10 novembre au 12 décembre 2015
Du mardi au samedi, de 14 heures à 19 heures



Décolleté de la nuque - Crédit Photo : Philippe Pinton

Fin d'une après-midi d'automne parisien, un détour par une petite rue du 6ième arrondissement de Paris, en bord de Seine ... Des vieilles pierres, une ancienne cave, des murs blanchis mais abimés par l'humidité du fleuve tout proche ... 



Maquillage - Crédit Photo : Philippe Pinton


Et la magie des photographies de Philippe Marinig sur le monde fascinant des Geishas. Une série de 29 images, un véritable enchantement de l'oeil et de l'esprit. Une ode à la sensualité, un érotisme retenu mais sans détour. Un sourire à fleur de lèvres, une nuque offerte, un regard baissé ... Artiste ou dame de compagnie, qu'importe, que ces femmes sont belles !


Geishas - Crédit Photo : Philippe Pinton

Kimonos aux couleurs vives, jeunes femmes. Poudre de riz et charbon de paulownia. Les lèvres sont maquillées de rouge. Chignon traditionnel. Promenade dans les quartiers de Gion et Ponto-cho à Kyoto. 

Bref, une superbe exposition photographique à la galerie japonaise de l'Atelier Visconti. A voir ! 
Très bonne visite à tous.




jeudi 19 novembre 2015

日本酒や飲み物のヨーロッパの展示会 - Salon Européen du Saké et des boissons japonaises 2015 - 2015 European exhibition of Japanese Sake and Drinks

日本酒は欧州、特にフランスで人気が出てきています。
日本料理店以外でも日本酒を提供するレストランがあります。
一つ星レストランsolaを手がけるYoulin Lyが”house of sake”をもうすぐオープンさせます。

2015年の日本酒と日本の飲み物に関するエキシビションがパリで終了しました。
2700人以上の人々が参加しました。
参加者のほとんどが、飲食関係者、レストランで働く人々でした。
彼らは、色んな料理、チーズやデザート、ガストロノミーにどうやって日本酒を合わせればいいか、とても知りたがっているのです。

このエキシビションは、鏡開きからスタートしました。
今年は300種類もの酒が試飲でき、日本酒の他にもウイスキー、焼酎、梅酒、ゆず酒など100種類以上のなどの日本の飲み物がありました。
約50以上の出展者、日本各地から出席していました。

このエキシビションの成功の鍵は、マスタークラス、ワークショップや試飲を提案したことでした。
私のお気に入りは久田えりさん(チーズ屋)とJean Luc Poujauran (パン)によって行われた催しでした。
どの酒がどのチーズに合うか学びました。
私はわさびとゴートチーズ(やぎのチーズ)、オリーブとパンと蒼空という銘柄のコンビネーションがとっても好きでした。
酒は非常に謙虚な飲み物です。

合わせる食べ物によってその価値が出ます。

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Salon du saké / Site web 
Salon du saké / Facebook

Sake is becoming more and more popular, worldwide but especially in Europe and in France. It is even now available in restaurants not proposing Japanese cuisine. With main dishes or with desserts. A "house of sake" will soon open in Paris under the supervision of Youlin Ly, a talented restaurateur.

The 2015 European exhibition of sake and Japanese drinks has just ended in Paris. More than 2700 people attended this second edition. It is twice the number of the first edition in late 2013. Most of the people attending the exhibition are professionals as restaurateurs, hotelkeepers, wine waiters or wine shop owners.They are eager to learn more about sake and about how to pour it with various different meals, including cheeses and desserts, or with gastronomy.

The exhibition started with the traditional ceremony Kagami Biraki, literally meaning open the mirror. It is to break the lid of a sake barrel with mallets. Once it is opened, sake is served to the audience. Kagami Biraki is an opening to harmony and good fortune. Sylvain Huet, the show organizer, did participate in with a great enthusiasm.

More than 300 sakes were available for tasting this year. And you could also discover and learn about 100 other beverages as Japanese whiskeys, shochu, umeshu, yuzushu ... There were about 50 exhibitors and several Japanese prefectures were attending. The Hiroshima prefecture was the 2015 guest of honor, and the Hokkaido Prefecture was  in for the 1st time. Hiroshima is one of three largest sake production sites in Japan.

One of the keys of success of this new edition was to propose masterclasses, workshops and tastings. My favorite one was the one about sake and cheeses performed by Eri Hisada (cheesemonger) and Jean Luc Poujauran (baker). Great learnings about which sakes can accomodate cheeses. I loved the mix with goat cheese with wasabi, bread with olives and sookuu sake. The sake is a very humble beverage. It values the meal with which it is associated. 

Depuis des années, l'engouement pour le saké ne cesse de croître dans le monde et en Europe. En France, les importations directes de saké depuis le Japon ont progressé en valeur de 66 % entre 2012 et 2014. Il commence même à figurer à la carte de restaurants ne proposant pas de cuisine japonaise. Il conquiert autant l'univers du salé que celui du sucré. La Maison du Chocolat parfume désormais des truffes cacaotées au saké. Une maison du saké s'ouvrira en décembre prochain à Paris, sous la houlette du restaurateur Youlin Ly dans le 2ième arrondissement de Paris. 

Le 2ième salon Européen du saké et des boissons japonaises s'est déroulé les 31 octobre et 1er novembre 2015 à Paris. Plus de 2700 personnes ont participé à cet événement. C'est deux fois plus que lors de la première édition, "saké tasting", en 2013. 

Hall d'exposition avant ouverture - Crédit Photo : Philippe Pinton

La majorité des personnes présentes à ce salon étaient des visiteurs professionnels, français ou internationaux, restaurateurs, hôteliers, sommeliers ou cavistes curieux d'apprendre ou d'approfondir leurs connaissances du saké. L'esprit "tasting" était toujours présent et chaque visiteur arpentait le hall d'exhibition avec son verre à saké. 

Cette édition 2015 a également accueilli le «2ième Sommet Européen du saké» qui a réuni les représentants de neuf pays différents.

Le nihonshu, le saké japonais, est une boisson fermentée, et non distillée, comme la bière ou le cidre. Elle titre en moyenne de 14 à 16 degrés. Même si techniquement, saké, bière et vin possèdent des traits communs, le saké est une boisson différente et une famille à part. Le vin est vinifié, la bière brassée et le saké sakéifié ! Eau, riz et savoir-faire : les trois mots clefs d'un bon saké. Le saké, c'est avant tout et seulement de l'eau (mizu) et du riz (kome), du champignon kôjikin, des levures et un tout petit peu d'acide lactique pour assainir le pied de cuve. Si la qualité d’un saké peut se définir par le degré de polissage du riz, plus le riz est poli, plus on se rapproche du cœur du riz, plus le saké est raffiné et parfumé, c'est avant tout le savoir-faire (waza) du maître sakéificateur (tôji) qui est primordial pour lui offrir des bouquets de fruit ou de fleur, des textures ou des mâches variés.

Saké pétillant - Crédit Photo : Philippe Pinton

On compte aujourd'hui plus de 1300 sakagura (maisons produisant du saké) au Japon, proposant plus de 1000 sakés différents. Le saké est la forme liquide du riz, symbole de vie et alliance de la terre et de l'eau. Il est considéré comme la boisson des ami (divinités shinto) et permet d'entrer en relation avec eux.

Mon coup de coeur va au saké Mizuho Kuromatsu Kenbishi de Kenbishi. Ce saké est un assemblage de cinq millésimes de 3 à 7 ans et il se marie à la perfection avec des fromages comme le Comté ou l'Abondance.

Une des sakagura - Crédit Photo : Philippe Pinton

Le salon a débuté par la traditionnelle cérémonie Kagami Biraki, littéralement ouvrir le miroir. On brise le couvercle d'un tonneau de Saké à coups de maillet puis le saké est servi à l'ensemble des convives. Le couvercle du tonneau symbolise l'harmonie. Kagami Biraki est une ouverture à l'harmonie et à la bonne fortune. Sylvain Huet, organisateur du salon, s'y est prêté avec enthousiasme.

Cérémonie Kagami Baraki - Crédit Photo : Philippe Pinton


Plus de 300 sakés étaient proposés à la dégustation cette année. Mais pas seulement, on pouvait ainsi aussi découvrir plus de 100 autres boissons japonaises tels que, whiskies, shochu, umeshu, yuzushu, vins, thés ... 

On comptait lors de cette deuxième édition plus de 50 exposants et plusieurs préfectures étaient représentées. La préfecture de Hiroshima était l’invitée d’honneur de cette édition 2015, et la préfecture d'Hokkaido y participait pour la 1ière fois. Hiroshima est l'un des trois hauts lieux de production de saké au Japon. 

Interview de Sylvain Huet, organisateur du salon, par Cyril Denis- Crédit Photo : Philippe Pinton

L’organisateur du Salon, Sylvain Huet, premier français à avoir reçu le titre de «Saké Samouraï» et fondateur de «L’Académie du Saké», s'est ainsi réjouit que le grand public se passionne de plus en plus pour le saké. Et que les visiteurs, aux dires même des exposants, s’avèrent de plus en plus avisés. «Le pari de faire de cet événement le rendez-vous européen du saké, se montre payant. Puisqu’il permet à de nombreux petits producteurs, ainsi qu’aux grandes régions de sakés, de faire connaître leurs produits sur les marchés français et européen. Je pense qu’il est important de souligner, cette année, l’implication des chefs, des sommeliers et des professionnels en général, qui ont su imposer sur leur carte ou dans leur cuisine, le saké japonais. Jusqu’à proposer pour certains, des créations mettant en valeur tout l’intérêt et la nouveauté qu’apportait cette boisson. D’ailleurs, parmi les nouveautés de cette édition, les «ateliers dégustation» proposant des accords sakés et mets français, ont connu un grand succès», précise Sylvain Huet.

Ces différents ateliers et Master Class ont été une vraie réussite. A mon avis. Mais il était toutefois difficile d'envisager un tel salon sans cet accompagnement pédagogique, pratique et gustatif. A reprendre dans l'édition 2016. Quelques exemples sont présentés ci-après.

"Nouvelle" Gekkeikan Junmai Ginjo - Crédit Photo : Philippe Pinton


Chef Didier Chantefort - Crédit Photo : Philippe Pinton

La Master Class proposée par Gekkeikan et le Cordon Bleu valorisait la polyvalence du saké dans le monde de la gastronomie. Gekkeikan est la plus grande marque de saké à Kyoto, elle existe depuis 1637. Le Cordon Bleu fête lui ses 120 ans. Trois sakés étaient ainsi proposés à la dégustation. "Horin" Junmai Daiginjo avec un poireau vinaigrette, "Nouvelle" Gekkeikan Junmai Ginjo avec thon, anchois et tapenade, et "Utaka" sparkling (superbe bouteille dessinée par Sou Sou) avec une panna cotta aux amandes. 

Whiskies japonais - Crédit Photo : Philippe Pinton

Pomme au chocolat et beurre salé - Crédit Photo : Philippe Pinton

L'atelier découverte "Le Japon dans un verre de whisky" animé par madame Yuko Nonaka de Spiritrip en collaboration avec le restaurant "Sous les Cerisiers" révélait toute l'histoire du whisky japonais et de nombreuses associations mets et whisky insoupçonnées. Foie gras, miso et sansho et Yamazaki 12 ans d'âge, Riz au lait, crème de coco, fleur de jasmin et Hibiki 12 ans d'âge, et pomme au chocolat caramélisée au beurre salé et Nikka coffey grain. 

En novembre 2014, le titre de meilleur whisky de l’année revenait au Yamazaki Single Malt Sherry Cask 2013, qui devenait ainsi le premier whisky japonais à obtenir le titre suprême, en douze ans d’existence du guide Murray 2015. Yamazaki est la plus ancienne distillerie japonaise, elle a été fondée en 1923.

Je termine par l'atelier animé par Eri Hisada (Salon du Fromage Hisada) - voir article précédent sur ce blog, Jean-Luc Poujauran (Boulangerie éponyme), Ana Rita Pinna (Idea Vino), Sylvain Huet et Cyril Denis. Un bonheur de saké et de fromages. Auquel assistera d'ailleurs l'ambassadeur du Japon à Paris et son épouse.

JL Poujauran, C Denis, E Hisada, S Huet et AR Pinna - Crédit Photo : Philippe Pinton

Cinq fromages (comté jeune et fruité affiné 12 à 13 mois, chèvre frais et wasabi, saint-Nectaire affiné sur paille, mimolette de 24 mois, bleu de Geix), cinq sakés (Yanagata, Sookuu, X3 rosé, Edo Genroku, Tatenokawa) et trois pains (pain au levain, pain aux olives, pain aux noisettes et raisins) ... Des associations improbables mais absolument délicieuses et à réitérer.

Edo Genroku no Saké - Crédit Photo : Philippe Pinton

Saké "bleu du ciel" - Crédit Photo : Philippe Pinton

Fromage de chèvre doux et wasabi et pain aux olives - Crédit Photo : Philippe Pinton

Saint Nectaire affiné sur paille et pain aux noisettes et raisin  - Crédit Photo : Philippe Pinton

Seront intervenus au cours d'autres ateliers dégustation : Armand Arnal - Chef du restaurant «La Chassagnette» Arles, Jonathan Blot - Chef pâtissier «Acide Macaron» Paris, Maurice Jean Carton - Chef pâtissier, Jean-Paul Hévin - MOF Chocolatier, Roman Jaën - Sommelier «The Peninsula Paris», Frédéric Jaunault - MOF Primeur, Kei Kobayashi - Chef du restaurant «Kei» Paris, Clément Leroy - Chef du restaurant «Étoile-surmer» Paris, Olivier Ménard - Chef pâtissier « Une Glace à Paris », Emmanuel Ryon - MOF Glacier «Une Glace à Paris».

Le saké est une boisson humble. Au contraire du vin, il souligne le plat.
Mais comme le vin, il possède ses propres récipients et autres objets, au delà des multiples paramètres susceptibles de favoriser sa dégustation dans la culture japonaise (espace, postures, mobilier, ...). Ce salon aura aussi été l'occasion de les mettre en exergue.

Ochoko, porcelaine Arita - Crédit Photo : Philippe Pinton

Ochoko de S Galle Soas - Crédit Photo : Philippe Pinton

Kanpaï et bon saké à tous.