samedi 30 avril 2016

荒木 経惟 と田辺小竹 - Nobuyoshi Araki and Shouchiku Tanabe in Paris - Nobuyoshi Araki et Shouchiku Tanabe au musée Guimet, Paris

今、日本人の植物彫刻家と写真家の展覧会が、パリのギメ東洋美術館で公開されています。

荒木経惟は、日本のコンテンポラリーの写真で重要な人物です。
彼の緊縛という昔ながらのルールに従って縛られた女性の写真は、世界的によく知られています。 -
本展では、彼の50年分の作品が展示されています。
裸の女性、そして縛られた女性の体が多いので、子供達には解禁されていません。
彼の写真には詩があり、そしてそれは時としてユーモアでもあります。

田辺松竹は、1890年に始まった日本の竹工芸の4代目です。
彼の作品は、8000もの竹から作られています。彼はもっぱらタイガー竹(torachiku)または黒の竹の茎使用しています。
これらの竹は、日本で特定の場所で育ちます。
彫刻はとても素晴らしいです。
理論的には有機的なフォルムを連想させますが、私はむしろ大きな象に見えました…

是非これらの展覧会を見に行ってください。

RUN!!

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Two Japanese artists are currently exposed at the Guimet museum in Paris. One is a photographer, one is a vegetal sculptor.

Nobuyoshi Araki is a major figure in contemporary Japanese photography. He is known worldwide for his photographs of women bound according to the ancestral rules of Kinbaku – ki the Japanese art of bondage. This exhibition retraces fifty years of his work. The exposition is not open to children because of naked and bounded women bodies. And there are many. That said, there is a lot of poetry in his photographies, and sometimes a kind of humor. 

Tanabe Shouchiku III is the fourth generation of a long line of Japanese bamboo masters arisen in 1890. His vegetal sculpture is made out of 8000 calibrated bamboo stems.  He did exclusively use stems of Tiger bamboo (torachiku) or black bamboo. These bamboos grow in only one place in Japan. The sculpture is amazing. In theory it evokes organic forms but I have rather seen one big elephant ...

This is a must see exposition. Run !

Guimet Museum website

6, place d'Iéna- 75116 Paris
Open everyday except on Tuesday, from 10 AM to 6 PM
Information : +33 1 56 52 54 33

Metro  line 9 : Iéna station
Metro Line 6 : Boissière station

Dernier weekend d'avril et jour de pluie : activité classique et direction le musée Guimet, musée national des arts asiatiques à Paris qui expose pendant plusieurs semaines les oeuvres du photographe japonais Araki Nobuyoshi. Exposition osée, dénudée et déconseillée aux enfants de moins de douze ans.

Araki Nobuyoshi est une figure incontournable de la photographie contemporaine japonaise. Il est mondialement connu pour ses photographies de femmes ligotées selon les règles ancestrales du Kinbaku - ki, l’art du bondage japonais, une pratique qui puise ses origines au XV ième siècle. 

L'exposition retrace 50 ans du travail d'Araki Nobuyoshi.
Difficile de relater une telle exposition, en particulier lorsque les photographies sont interdites. 

Pictures with calligraphy : Araki Nobuyoshi - Credit Photo : Philippe Pinton

L'abondance des photographies exposées est impressionnante. Ces photographies sont extraites des milliers que l’artiste a réalisées de 1965 à 2016, depuis l’une de ses séries les plus anciennes intitulée Théâtre de l’amour en 1965 jusqu’à des oeuvres inédites, dont sa dernière création de 2015 réalisée spécifiquement pour le musée sous le titre Tokyo-Tombeau. Celle où il imagine quels types de photographies il pourrait prendre après sa mort. 

L'exposition débute par la découverte sur tout un pan de mur de la presque totalité des livres conçus par Araki suivie d’une introduction aux grandes thématiques de son oeuvre – les fleurs, la photographie comme récit autobiographique, sa relation avec son épouse Yoko, l’érotisme, le désir, mais aussi l’évocation de la mort.

En fait, le sexe, la femme, l'érotisme apparaissent des les premières photographies, fortes en couleurs, des fleurs. Exposées dans la pénombre, avec un éclairage dédié pour chacune des photographies, les couleurs s'imposent à vous. L'angle de vue transforme chaque fleur en une offrande sexuée.

Views of the sky : Araki Nobuyoshi - Credit Photo : Philippe Pinton

Cette exposition est véritable journal intime de ce grand plasticien de la photographie pour qui « photographier est avant tout une façon d’exister ».

Elle s'étire selon un parcours thématique, depuis les séries consacrées aux fleurs, la scène de Tokyo, ou encore le Voyage sentimental, illustration de son voyage de noce en 1971, suivie du Voyage en hiver en 1990, année du décès de son épouse d'un cancer de l'utérus. 

À mi-parcours de l’exposition, nous nous introduisons dans l’atelier d’Araki et nous découvre la démesure de sa production photographique. J'ai beaucoup aimé ce kaléidoscope de milliers d'ektachromes et de Polaroïds offerts aux regards et aux jeux des miroirs. Araki photographie comme il respire. Lui même l'avoue, tout est sujet à photographie.

Empreint de poésie et de recherche plastique, l’oeuvre d’Araki repose également sur une expérimentation incessante. Ainsi les codes et stéréotypes du médium sont revisités par l’artiste qui intervient sur ses propres négatifs ou recouvre parfois ses images de calligraphies ou de peinture, dans un geste audacieux, souvent teinté d’humour.


Post cards representing Araki Nobuyoshi photographies - Credit Photo : Philippe Pinton

Il y a cette double de fresque de clichés du ciel. Tous différents. Des clichés par centaine. Araki se préparait à rejoindre son épouse, il explorait chaque coin du ciel offert à son oeil pour tenter de retrouver son épouse. Attardez-vous. Ici, la beauté n'est pas encore pixelisée. Elle se savoure, et sa poésie avec.

Le musée invite également un (autre) artiste japonais : Tanabe Shouchiku III . Celui-ci devait imaginer pour le musée une création unique et éphémère. Cette oeuvre est présentée dans la rotonde couronnant le musée et offrant une vue incomparable sur Paris.

Tanabe Shouchiku III représente la quatrième génération d’une lignée de maîtres vanniers japonais initiée en 1890. Né Tanabe Takeo en 1973, il reçoit le nom d’artiste de Shouchiku, signifiant en japonais « petit bambou ». Son savoir-faire lui est transmis par son père qui lui enseigne l’art traditionnel de la vannerie – part de l’art floral japonais (ikebana) – et il utilise une technique de tressage en grosses mailles, procédé traditionnel familial. 

Vegetal sculpture by Tanabe Shouchiku (front view) - Credit Photo : Philippe Pinton

Quatrième sculpture végétale élaborée par Tanabe Shouchiku III, cette installation est réalisée à partir de 8000 tiges de bambou calibrées. Symbole de bon augure tout comme le pin ou le prunier, le bambou est une incarnation de l’esthétique japonaise. 

L’artiste emploie exclusivement des tiges de bambou tigré (torachiku) ou de bambou noir, constamment réutilisées. Ces bambous ne poussent qu’en un endroit du Japon, où le sol leur confère ces tigrures uniques. 

Vegetal sculpture by Tanabe Shouchiku (lateral view) - Credit Photo : Philippe Pinton

La création est sculpturale, spatiale, organique, animale.
Chacun imaginera. De face, on pourrait croire à un éléphant dont la trompe serait nouée à celle d'autres éléphants. Ou pas. 

The library - Credit Photo : Philippe Pinton

Elle met en évidence cinq grands éléments japonais : la terre (chi), l’eau (sui), le feu (ka), le vent (fû), le vide (kokû). C’est dans ce dernier élément que l’artiste puise son inspiration, sa philosophie du vide s’inscrivant parfaitement dans l’espace dédié de la rotonde que l’artiste qualifie de « dôme du musée », situé au dessus de la bibliothèque historique et largement ouvert sur le ciel de Paris.

Bonnes photographies à tous.

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