samedi 3 octobre 2015

L'immigration japonaise à Paris - Japanese Migrants in Paris - パリの日本人移民

もしパリに日本人タウンがなければ、日本人の移民はここまで増えなかっただろう。
我々フランス人も、オペラ界隈、特にsaint anne通りに日本食レストランやお店がたくさんあることを知っている。

パリに住む日本人の移民は社会的、専門的にも多様性がある。
学生、アーティスト、ハイスキルのマネージャーなど。

1920年と1960年、この2つの時代はこの移民を特徴づける。
1万5千人〜3万人の移民がパリに住んでいる。これはパリの人口の0.7~1.3%に値する。
  • 30%は駐在員
  • 30%は学生(料理、ファッション、アート)
  • 30%は他の様々なプロフェッショナルなカテゴリで活躍
  • 70%は女性

そして多くの人がパリの西側(15区、16区、ブローニュ)に住んでいる。

フランスでは、フランス人と外国人との結婚は減少している。
(2003年は17%、2013年は14%)
しかし、日本人とフランス人との結婚は率は安定している。
日本人とフランス人の結婚は、2003年から毎年0.7%でそのほとんどが日本人女性とフランス人男性となっている。

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If a Japantown does not exist in Paris, the Japanese migrants population neverthless contributes in Paris cosmopolitanism for several generations with its talent and projects. Many of us have noticed a Japanese professional gathering in the Opera area including a large number of Japanese shops and restaurants rue Saint Anne. One can spontaneously mention the library Junkudo or the set of institutions created by Toshiro Kuroda: Issé Workshop, Izakaya Issé and Bizan). Issé Issakaya is the first in the capital sake bar.

The Parisian Japanese immigration is relatively atypical and socially and professionally diverse: students, artists and highly skilled managers. It is both a distant and a close immigration. Distance in kilometers but also in culture and in social codes. Proximity because of between 2 Northern and rich countries and 2 capitals (Paris, Tokyo).

It starts during the Meiji era to overcome the isolation of Japan and it is then carried by a desire for territorial expansion, by the internationalization of the Japanese economy and by a managerial immigration. Sixty percent of the migrants are highly graduated and 30% of them are senior managers. These two characteristics explain why the Japanese migrants have been initially invisible : easily integrated or resilient.

Two time-periods characterize this immigration: 1920 (Les années folles, artists) and 1960 (economic growth). Fifteen to thirty thousand of Japanese migrants are living in Paris, between 0.7 and 1.3% of the total population of Paris. 

  • 30% are expatriates with or without family
  • 30% are students (cooking, fashion, arts, ...)
  • 30% are active in various professional categories
  • 70% of the migrants are women
This population is mainly living in the west of Paris (15th and 16th areas, Boulogne-Billancourt). It is a population with notable professional (artists, cooks, managers) and commercial visibilities.

The characteristics of the Opera district: central, historical, cultural and commercial, have facilitated the Japanese emergence and concentration in this area. In 1960, with the rise of the Japanese tourism, the Opera district has been included into the Parisian tours of the Japanese operators. It allowed the creation of dedicated commercial activities, such as hotels, restaurants or travel agencies, in a well defined and identified area (20 hectares).

In France, the percentage of mixed marriages, all nationalities confounded, is decreasing  : 2003 (17%) and 2013 (14%), but the rate of the Franco-Japanese mixed marriages is stable. Since 2003, every year, it represents 0.7% of the mixed marriages in France. The majority (90%) of them is considering a Japanese woman with a French man.

La Maison de la Culture du Japon à Paris (MCJP) organisait récemment une conférence sur l'immigration japonaise à Paris. 

MCJP
101 bis, quai Branly
75015 Paris
Métro 6, Bir-Hakeim | RER C, Champ de Mars - Tour Eiffel
http://www.mcjp.fr

La table ronde était animée par Marie Poinsot (revue Hommes et Migrations) et était composée d'Anne Le Diberder (Maison-atelier Foujita) et d'Hadrien Dubucs (Université Paris IV - Sorbonne). 

Les participations d'un homme politique et d'un historien ont manqué au débat, notamment pour aborder les questions des politiques migratoires ou des relations entre les deux pays tout au long de leur histoire respective.

La trajectoire personnelle du peintre Foujita a été citée comme exemple mais elle pouvait aussi être un contre exemple pertinent de cette immigration japonaise à Paris tant elle est singulière (1913, 1er peintre japonais, Montparnasse, Ecole de Paris, ...). La trajectoire du styliste japonais Kenzo Takada aurait aussi pu compléter cette illustration, chacun de ces deux artistes épousant les deux temps distincts de la migration japonaise : 1920 et 1960.

La synthèse de cette conférence est complétée par une analyse succincte des mariages mixtes franco-japonais. Ces chiffres révèlent l'inégalité des sexes et questionnent, ou non, sur l'émancipation sociale et professionnelle féminine japonaise. Ils suggèrent aussi le caractère installé et intégré de cette immigration.


Les intervenants - Crédit Photo : Philippe Pinton

Les migrants japonais installés à Paris depuis un siècle sont autant les reflets de la civilisation et de la culture japonaise que ceux de l'attractivité de Paris. Ils sont socialement et professionnellement très divers : étudiants, artistes ou cadres très qualifiés. 

S'il n'existe pas à Paris de véritable quartier Japonais, cette population contribue depuis plusieurs générations par son talent et par ses projets au cosmopolitisme parisien. 


Fronton de l'Opéra Garnier - Crédit Photo : Philippe Pinton

Beaucoup d'entre nous ont ainsi remarqué une concentration professionnelle japonaise  dans le quartier de l'Opéra avec notamment un nombre important de commerces ou de restaurants japonais rue Saint Anne.


Rue Sainte Anne - Crédit Photo : Philippe Pinton

Cette immigration japonaise, longtemps peu visible, est désormais plus affirmée et propose une offre commerciale spécifique. Dans le quartier de l'Opéra, on peut spontanément citer la librairie Junkudo ou bien l'ensemble d'établissements créé par Toshiro Kuroda : Issé Workshop, Izakaya Issé, Bizan ...). Issé Issakaya est le tout premier bar à saké de la capitale.


Issé, rue Saint Augustin - Crédit Photo : Philippe Pinton

L'immigration japonaise à Paris est relativement atypique. 

C'est une immigration à la fois distante et proche. Distance kilométrique, mais aussi culturelle et sociale (codes). Proximité : deux pays du Nord, deux pays riches, deux métropoles (Paris et Tokyo). 

Cette immigration vers Paris (et la France) est bien moindre que celle initiée vers les Amériques ou l'Angleterre et l'Allemagne.

Cette immigration débute à l'ère Meïji pour vaincre l'isolation du Japon puis elle est portée par une volonté d'expansion territoriale, par l'internationalisation de l'économie japonaise et par une immigration managériale. Soixante pour-cent des migrants japonais sont diplômés supérieurs et 30 % sont des cadres supérieurs. Ces deux caractéristiques expliquent la non-visibilité initiale de l'immigration japonaise. Ils reflètent sa capacité d'intégration ou de résilience.


Udon et tenpura - Crédit Photo : Philippe Pinton

Deux temps caractérisent cette immigration : 1920 (années folles, artistes) et 1960 (essor économique). Quinze à trente mille migrants japonais vivent à Paris, soit entre 0.7 et 1.3 % de la population parisienne totale.
  • 30 % sont des expatriés avec ou sans famille
  • 30 % sont des étudiants (cuisine, mode, arts, ...)
  • 30 % sont des actifs de catégories socioprofessionnelles variées
  • 70 % sont de sexe féminin
Cette population réside volontiers dans l'ouest parisien (15ième et 16ième arrondissements de Paris, Boulogne-Billancourt, ...) mais elle est mobile au fil des années. C'est une population avec une visibilité professionnelle (artistes, cuisiniers) et commerciale notables. 


Yuzu confit (Issé), agenda Totoro, abécédaire Gomi Taro (librairie Junkudo) - Crédit Photo : Philippe Pinton

Les caractéristiques du quartier de l'Opéra : central, historique, culturel et commercial, ont facilité l'émergence et la concentration de l'immigration japonaise en ce lieu. En 1960, avec l'essor du tourisme japonais, le quartier de l'Opéra a été inscrit dans le circuit des tours opérateurs japonais. Cela a permis la création d'activités commerciales dédiées, comme les hôtels, les restaurants ou les agences de voyages dans un périmètre parfaitement délimité (20 hectares) et identifié.

En France, la part des mariages mixtes, toutes nationalités confondues, a diminué de 17 % à 14 % entre 2003 et 2013 (données INED / INSEE). Le nombre de mariage mixtes franco-japonais est lui resté constant : il représente 0.7% des mariages mixtes en France. La majorité (90 %) de ces mariages concerne une femme japonaise avec un homme français. Ce taux est également resté stable entre 2003 et 2013. 

Je vous invite à consulter la thèse d'Hadrien Dubucs et son article dans la revue Hommes et Migrations.
Bon voyage à tous.



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